La crise enclenchée par l’exécution d’un dignitaire chiite en Arabie saoudite avec une cinquantaine de personnes accusées de « terrorisme » provoque une guerre diplomatique avec l’Iran et une tension d’une violence sans précédent au sein du monde musulman entre Sunnites et Chiites : rupture des liaisons aériennes et des relations commerciales entre Ryad et Téhéran, escalade verbale des communiqués officiels réciproques, montées de violences contre des représentations diplomatiques saoudiennes dans plusieurs pays, du Liban et de l’Irak jusqu’au Pakistan et en Inde, implication du Soudan et de Bahreïn. Le « guide suprême » d’Iran Ali Khamenei a déclaré que « la main divine vengera » le cheikh exécuté par les Saoudiens.
Dimanche prochain, la Ligue arabe tiendra une réunion au Caire à la demande de l’Arabie saoudite pour dénoncer les ingérences de l’Iran dans les affaires arabes. L’Algérie a appelé à la retenue pour éviter « une détérioration aux conséquences dommageables graves ». Tout cela inquiète les pays occidentaux et la Russie, qui essayent de calmer ce jeu dont les suites sont imprévisibles, mais dont le monde se passerait bien dans le contexte actuel déjà explosif.
