Les vagues migratoires ébranlent l’Europe de Bruxelles - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Les vagues migratoires ébranlent l’Europe de Bruxelles

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La force de la marée migratoire qui déferle sur elle jour après jour provoque un ébranlement considérable de l’Europe de Bruxelles, dont l’édifice artificiel a déjà été fragilisé ces derniers mois par la difficile gestion de la crise grecque. L’objectif fixé il y a moins d’une semaine par la bureaucratie supranationale de se répartir l’hébergement de 160.000 réfugiés sur l’échelle de l’espace de Schengen est déjà relégué au second plan par la nécessité désormais cruciale de protéger les frontières extérieures de cette Union européenne, qui n’apparaît plus du tout comme une simple abstraction…

Au lendemain d’un discours généreux sur l’accueil des naufragés du destin, voici que l’Allemagne change de registre, et parle de contrôle des flux d’entrée des étrangers sur son territoire. L’Autriche voisine rétablit concrètement ce contrôle à ses frontières. Paris et Berlin préconisent la mise en place de guichets d’entrée obligatoires. Et, placés aux avant-postes de l’Europe par le destin de leur position géographique, la Hongrie très éprouvée ces jours-ci, la Slovaquie, mais aussi la Pologne et juste derrière elles, la République tchèque voisine, refusent toujours absolument la notion de quotas de réfugiés à recevoir comme une mesure arbitraire, contraignante et dangereusement inadaptée dans un monde instable.

A l’heure où la guerre gronde çà et là aux portes de cette Europe elle-même peu sûre de sa cohésion, dans un contexte de terrorisme international, qu’on le veuille ou le non, la sécurité le dispute fortement à la solidarité. Et la nécessité se manifeste de distinguer à quels « migrants » on a affaire, entre ceux qui fuient on sait trop quelle menace de mort, et ceux qui cherchent on ne sait pas toujours suffisamment quoi. La générosité ne dispense pas de la prudence.