Un face à face mortel : le Dieu Tyran et le Dieu Raison - France Catholique
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La chasteté : apprendre à aimer
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Un face à face mortel : le Dieu Tyran et le Dieu Raison

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La raison humaine n’est ni rien ni tout. Aujourd’hui, l’abdication et l’exaltation de la raison sont face à face.

Pour l’extrémisme islamiste, la raison de l’homme doit s’incliner, inconditionnellement, devant la supériorité infinie de Dieu. Dieu est absolument transcendant ; sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, fût-ce celle qui consiste à être raisonnable. L’homme n’est pas appelé au bonheur en coopérant, avec son cœur et sa raison, à l’achèvement de la création, comme l’y invite le Dieu incarné des chrétiens. La soumission de la raison de l’homme à la volonté dictée par Dieu dans le Coran doit être totale. Dieu est repoussé dans un pur et impénétrable volontarisme.

A l’opposé, dans l’ Occident utilitariste, l’ « homo sapiens » est devenu « homo economicus ». Il a dépassé le stade où il lui fallait, pour atteindre le bonheur, le secours à une référence ultime, à « plus grand que soi ». La raison de l’homme est déifiée, toute puissante ; elle doit conduire l’humanité au bonheur après s’être débarrassée des superstitions obscurantistes. En France , la mise à l’index du christianisme chez les bien-pensants positivistes conduit depuis plusieurs générations à une attitude hautaine et méprisante à son égard. Sous jacente, et parfois explicite, la volonté d’éradiquer le christianisme est bel et bien présente et active dans le paysage politique français. En fait, c’est toute religion qui est tenue pour une sous-culture vouée à une disparition progressive sous les coups de boutoir des connaissances scientifiques.

Simplisme aussi incroyable qu’indéracinable !

Le face à face de ces deux pathologies de la raison conduit à une situation conflictuelle à l’échelle mondiale. Méprisant et frustré, l’extrémisme islamiste a la volonté de détruire par la force cet Occident impie qui n’a à lui opposer que la force puisée dans la toute puissance du système financier international que la crise grecque met en lumière.

Dans l’un et l’autre cas l’homme est asservi : esclave de la charia, ou soumis à l’impitoyable loi du marché.

Entre ces deux pathologies de la raison : le christianisme, sauvegarde de la raison

Pour sortir de cet affrontement qui ressemble de plus en plus à une crise de civilisation, le message chrétien est d’une pertinence éclatante.
Etonnant ! Le christianisme serait-il « moderne » ?

Si moderne veut dire « à la mode », la réponse est non : le christianisme n’est pas « tendance », il est ringard. On en parle avec des pincettes, et le moins possible dans les médias. Un exemple, pris au hasard parmi bien d’autres de la censure qui en résulte : une présentation à la télévision (18 novembre 2014) d’un film sur Lech Walesa et le syndicat Solidarnosc : plusieurs minutes sans que soit faite la moindre allusion à la foi de Walesa, au rôle du pape polonais, au soutien de l’Eglise locale, au soulèvement pacifique du peuple polonais ancré dans la foi chrétienne…Rien ! On est plongé dans le noir, dans le mensonge, en réduisant ces faits historiques qui ont ébranlé le système soviétique au succès d’un mouvement syndical revendicatif, « à la française ».

Si moderne veut dire jeune, porteur d’avenir et d’espérance, complètement à contre courant du médiatiquement correct, la réponse est : oui, le christianisme est moderne, crédible et salvateur.

Dans le christianisme, «les décisions fondamentales qui concernent précisément le lien de la foi avec la recherche de la raison humaine, font partie de la foi elle-même et constituent des développements qui sont conformes à sa nature » (Extrait de la conférence prononcée par Benoit XVI le 14 Septembre 2006 à l’Université de Ratisbonne).

http://www.edilivre.com/communaute/2015/02/10/rencontre-avec-andre-girard-auteur-de-dun-chanoine-a-lautre/#.Va3yKCrtlBc