En Angleterre, au lendemain des élections qui ont marqué la nette victoire de David Cameron, un homme d’Etat reconnu par ses électeurs pour avoir fait ce qu’il avait dit après avoir dit ce qu’il allait faire, son adversaire travailliste a eu l’élégance, le réalisme et l’intelligence d’annoncer aussitôt qu’il se retirait de la politique. Sage et digne décision.
La classe politique franco-française pourrait en prendre de la graine, elle qui est parasitée par des personnages qui, lorsqu’ils sont congédiés par les électeurs, s’empressent de rejaillir dès que possible des coulisses comme des diables, voire des clowns sortant de leur boîte, et qui semblent s’étonner ensuite de ne guère être pris au sérieux.
Outre-Manche, être battu aux élections, cela signifie le plus souvent devoir renoncer à la carrière politique. En France, cela signifie trop souvent s’y accrocher comme dans une pathétique « Commedia dell’Arte », où on ne respecte plus l’avis du peuple, et qui discrédite peu à peu la République et la vraie politique, celle du service du bien commun.
Denis LENSEL
Pour aller plus loin :
- Une classe politique à des années-lumière du peuple français
- Une forte majorité de Français se détourne de la classe politique
- Doit-on montrer une video anti-avortement à une classe de lycée ?
- La petite Delphine renvoyée du lycée en pleine classe verte
- Trois sales gamins dans la classe du Professeur Hollande