L’emploi à domicile s’effrite sous les mesures fiscales - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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L’emploi à domicile s’effrite sous les mesures fiscales

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80.000 emplois à domicile détruits : c’est le bilan chiffré de l’année 2013 pour les entreprises de services à la personne. En cette année fatidique, le nombre de ménages employant un salarié est passé sous la barre des 2 millions, et le volume des heures déclarées à l’administration fiscale a reculé de 6,7%… Ceci après une première chute de 4,4% enregistrée en 2012.

Les causes de cet effritement, qui ressemble à un effondrement ? Outre l’impact de la crise économique sur les familles, les arbitrages successifs du pouvoir socialiste : suppression de l’abattement de cotisation de 15 points pour les employeurs, suppression de la déclaration au « forfait » en 2013, mesure qui a touché 30% des employeurs, plafonnement des niches fiscales à 10.000 euros de réduction d’impôt.

Certes, l’an dernier, une réduction de charges a été accordée par un abattement de 75 centimes de l’heure, mais cela n’a pas suffi, loin s’en faut, à compenser l’effet coup de massue des mesures négatives. Et, paradoxe, c’est le travail « au noir » qui profite de l’ensemble de cette politique étatique fiscaliste.

Désormais, les professionnels de l’emploi à domicile, devenu ces dernières années un des secteurs importants du marché de l’emploi, souhaitent une stabilisation des règles du jeu, plus de flexibilité dans l’application de la loi sur le temps partiel et une baisse du coût du travail. Ce langage pragmatique est-il accessible au socialisme façon Manuel Valls ? La balle est dans son camp.