Depuis Téhéran, l’Ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de l’Iran, a transformé le jet d’eau de Genève en douche froide pour les négociateurs internationaux sur le dossier nucléaire. Il a proclamé hier sa volonté de faire la bombe atomique. Concrètement, il a revendiqué devant 50.000 miliciens islamistes anti-occidentaux le droit d’enrichir l’uranium sur le sol iranien et d’achever de construire son beau jouet du réacteur à l’eau lourde d’Arak. Avec un goût évident pour la provocation, mais peut-être aussi pour les feux d’artifice meurtriers, le Guide suprême a violemment critiqué la France, après les récentes déclarations antinucléaires de François Hollande en Israël.
Puis, avec une grande sincérité d’expression dans une haine hélas partagée ici et là, il a défini l’Etat hébreu comme étant « voué à la disparition ». Désormais, dit-on parfois, les diplomates de Genève observent un « optimisme prudent »… En effet, la prudence semble indiquée.