Ma résilience - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Ma résilience

Avoir été enfant à Auschwitz, un témoignage passionnant et dérangeant.
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Peut-on encore croire en Dieu après Auschwitz  ? Question incontournable depuis la Shoah et qui prend un relief particulier lorsqu’elle est posée par un survivant et encore plus quand ce dernier a été un enfant à Auschwitz.

Siegfried Meir a survécu, protégé après la mort de sa mère par les femmes du baraquement. Tout au long de sa vie, il a rencontré des personnes qui lui ont tendu la main et de mener une vie pleine où il a pu recommencer à zéro à chaque fois et réussir à se relever. Il est arrivé à Auschwitz à 9 ans où sa mère a réussi à le cacher et à lui éviter la chambre à gaz ; à la Libération, il est recueilli par un jeune républicain espagnol exilé dans le sud de la France qui va lui offrir pendant de trop courtes années, un foyer familial ; il devient ensuite chanteur où il acquiert une certaine notoriété dans les caves de St-Germain des Prés, abandonne et se reconvertit dans les boutiques de mode et la restauration à Ibiza, fait à nouveau faillite…
Il se marie 3 fois, poursuit toute sa vie par ce rêve de bonheur familial qui s’est écroulé à Auschwitz, où son enfance et ses souvenirs ont été anéantis.

Son livre passionnant permet de comprendre quel était le véritable objectif des nazis : à travers les juifs, exterminer l’idée même de Dieu afin de déshumaniser l’homme pour le ramener à l’état animal, en faire « un undermensh ». C’est terrifiant et en même temps plein d’espérance, car l’histoire même de Siegfried Meir manifeste la présence constante de Dieu, à condition évidemment de se laisser questionner et bousculer.

Siegfried Meir, Ma résilience. Préface de Boris Cyrulnik. De Fallois