Retour sur les angoisses d’hier - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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Retour sur les angoisses d’hier

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Ne jamais donner la priorité à l’angoisse, mauvais conseillère le plus souvent : je me suis arrêté hier aux nouvelles mortifères sans chercher les issues de secours : qui peut-être sont d’une nature très différentes de ce qui a été déjà vécu.

Il est assuré que la dominante musulmane, si étrangère à notre civilisation, n’est certainement pas plus dommageable à cette civilisation d’origine chrétienne que ne l’est la composante athée de notre société : un athéisme devenu idéologie d’un dogmatisme si néfaste qu’il efface la distinction entre le mal et le bien. De même, l’apostasie assumée par un nombre important de nos concitoyens est en elle-même une déperdition spirituelle impossible à négliger…

Comme le dit l’homme atteint de rhumatisme, rien ne sert de se plaindre, « il faut faire avec ». Il faut donc réinventer un peuple à partir de ces nouvelles donnes.

Cette nuit, ces réflexions me firent passer au moins deux heures d’insomnie : tout bénéfice ! Les premières pensées venues furent qu’il était indispensable que les chrétiens dont la foi est encore vivante se concentrent sur l’amour dû à Dieu en chaque homme, ami ou ennemi. Si, en Sodome, étaient restés dix justes, Sodome serait aujourd’hui peut-être encore une ville vivante. Le peuple français était pas définition la France, fille aînée de l’Église : il doit redevenir cette Fille de prédilection, sans attendre que des solutions humaines improbables se découvrent comme par magie. Car toute magie relève de la tentation dont est maître le Malin.

Je n’ose l’écrire, connaissant mes misères, mais la seule porte de sortie passe par le ciel1. Sainteté requise, comme une grâce absolument nécessaire.


Un article sur Ouest-France : « Appels au boycott ou carrément à la fermeture, retrait d’annonceurs : le réseau social ask.fm, très prisé par les adolescents, est au cœur d’une polémique au Royaume-Uni après le suicide d’une jeune fille, victime de harcèlement. » Cette jeune fille était victime d’insultes et d’incitations à se tuer émanant de membres anonymes de ce réseau social…

Le fait est odieux mais il est courant et pas toujours dénoncé par les médias, tous ou presque partisans de ce stupide et dangereux anonymat comme étant un « gage de liberté ». Si l’on a quelque chose à transmettre à un journal ou sur un réseau, cela devrait obligatoirement se faire à visage découvert ! L’anonymat est, non seulement incitatif, chez les esprits faibles (légion de légions), à « oser » plus souvent le pire (des inepties indécentes, des conseils odieux etc.) que le meilleur (rare), mais également à formuler des menaces, à draguer des mineures, etc.

Gage de liberté, mais en tenant compte que la liberté n’est pas un absolu en soi comme le pensait Jean-Paul Sartre. Il est conditionné par le bien opposé au mal. Mettre notre libre arbitre au-dessus du Bien c’est inévitable provoquer des catastrophes, tel ce « suicide par persuasion », qui n’est donc pas un vrai suicide mais un meurtre télécommandé.

  1. En revenir inlassablement à la prière pour la France écrite par Marthe Robin.