Le Pape François a exhorté hier les évêques italiens à conserver une « vigilance » spirituelle contre la tiédeur et le carriérisme. S’exprimant à la fin de l’assemblée générale de l’épiscopat d’Italie, le Saint-Père a formulé deux exigences à l’égard des évêques: « mettre de côté toute forme d’arrogance » et « toujours tenir leur porte ouverte en toutes circonstances » à leurs prêtres. Le Pape venu d’Amérique latine a fortement souhaité voir à la tête des diocèses des pasteurs « détachés de la torpeur, de la paresse, de l’esprit mesquin, du défaitisme », mais « intègres » et faisant preuve de « compassion ». Il a mis en garde contre le danger de « se laisser séduire par les perspectives de carrière, la flatterie de l’argent, les compromis avec l’esprit du monde ».
Aux yeux du Pape François, un évêque ne saurait agir comme « un fonctionnaire », et l’Eglise n’a pas besoin d’un « clergé d’Etat plus préoccupé par lui-même, l’organisation et les structures que par le vrai bien du peuple de Dieu ». Car « il court alors le risque, comme l’apôtre Pierre, de renier le Seigneur, même si, formellement, il se présente et parle en Son nom ». Le Pape a précisément rappelé la question de Jésus-Christ à Simon-Pierre : « M’aimes-tu ? ». Question fondamentale, sur laquelle il a bâti son exhortation à renouer davantage avec une Eglise « servante, humble et fraternelle ». A n’en pas douter, ce discours très vigoureux fera date.