Selon un sondage publié ce week-end, 77% des Français estiment que le personnel politique de leur pays est corrompu (d’après une étude d’Opinion Way pour la chaîne LCI et Le Figaro). Fait grave qui ne saurait être pris à la légère, nos compatriotes éprouvent à l’encontre des élus de tous bords « du dégoût » chez 36% des sondés et « de la méfiance » chez 32%.
En trois ans, le dégoût a augmenté, passant de 23% à 36%… Résultat déplorable mais difficile à éviter, l’intérêt des citoyens pour la politique est tombé de 18% à l’automne 2011 à 9% en ce froid printemps 2013 ! Cet effondrement de l’image de la classe politique dans l’opinion publique intervient après les récents développements de l’ «affaire Cahuzac » de décembre à ce début avril sur fond de corruption et de complicités.
Les Français réclament une « réaction forte » du chef de l’Etat. Certains souhaitent un remaniement du gouvernement. D’autres une dissolution de l’Assemblée nationale, dans le but de nouvelles élections législatives.
Actuellement, le président Hollande joue la carte de l’immobilisme, semblant ignorer la gravité de la situation. En bon Corrézien, il paraît fidèle à la devise de son pâle prédécesseur, le politicien radical de la IVème République Henri Queuille : « Il n’y a pas de problème qu’une absence de solution ne finisse par résoudre »… ! Cette politique de l’autruche, toujours dangereuse, a provoqué la mort de la IVe République… Car si dans la vie, tout s’arrange, c’est en bien ou en mal…