Pour une fois le Conseil dit des droits de l’homme… - France Catholique
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Pour une fois le Conseil dit des droits de l’homme…

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8 septembre – J’enregistre avec joie et espoir cette dépêche : « Les délégations diplomatiques des pays européens et des États-Unis ont essuyé une défaite lorsque, la semaine dernière, le Conseil des droits de l’homme adoptait une résolution réaffirmant l’existence d’un lien positif entre valeurs traditionnelles et droits de l’homme. Les délégations européennes et américaines voient dans la tradition une menace pour les femmes et les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles ou transsexuelles. Cette résolution sur les valeurs traditionnelles est la troisième depuis 2009. La Russie a pu faire passer cette résolution malgré les tentatives des autres États membres de faire échec à l’initiative »…

Malgré la tentative des autres États membres de faire échec à l’initiative… Parmi lesquels, bien entendu, la France… Toujours cette fuite en avant des pseudo-intellos qui sont comme fichés, tels des tiques buveurs d’âmes[1], dans la chair de nos hommes politiques situés à gauche. Certains se disent philosophes, mais j’attends depuis longtemps qu’ils découvrent en eux la source d’où découlerait la sagesse s’ils en témoignaient autrement que par des violences contre tout ce qui n’est pas eux…

La source de l’amour aussi bien, sachant que l’« homme seul » tel que se veulent ces messieurs et dames issus directement ou par dérive des livres de Karl Marx n’est rien qu’une outre vide : je le sais, je l’ai éprouvé en moi-même ! Et quand ils se révèlent, ce qui arrive par bonheur, capables de cet amour qui fait que l’homme se dépasse, se grandit, sort de lui-même, on découvre aisément que reste en eux comme malgré eux une présence qu’ils tolèrent parce qu’ils l’ignorent et qui leur inspire des pensées et des actes qui touchent à l’infini comme à l’éternel.

Alors les traditions, c’est-à-dire l’héritage séculaire – bien autre chose que les billevesées qu’on nous serine aujourd’hui tel le concept du « gendeur » – retrouvent leur place et nous lèguent une énergie spirituelle sans laquelle les fameux « droits de l’homme » peuvent s’énoncer dans une sagesse englobant tous les temps et non comme cela se fait aujourd’hui comme des poteaux indicateurs plantés dans un vide intersidéral.

C’est en effet que les « valeurs traditionnelles » — quand il s’agit réellement de valeurs répondant à ce que signifie le mot — sont toujours ancrés dans un terreau riche de sens auquel chaque être pouvait se référer. Notre temps, au lieu de chercher à ajouter sa pierre à l’édifice a préféré le détruire avant de se rendre compte que tout ce qu’il prétendait construire à la place n’était que dérisoires palais sans toit ni portes ni fenêtres. De jeunes ruines !

Je n’ai qu’un désir pour la France et son peuple : que le Monsieur Normal qui ressemble si fort à Monsieur Loyal finisse par se convertir en retrouvant ce qu’à l’âge des sottises il avait jeté par-dessus son épaule gauche.

(Une courte précision à propos de l’amour évoqué plus haut : il consiste notamment à vouloir le meilleur pour l’autre en oubliant de se servir soi-même. Le tout est d’avoir de ce meilleur une idée infinie, oublieuse du mal, du désordre, de l’insensé mais possédée par le bien, le beau, le vrai. Ainsi l’amour refuse tout ce qui adultère les êtres, c’est-à-dire les précipite dans le désordre, les fait vivre dans l’insoutenable, l’insensé, le délire.)

Reste ce qu’en pensent les « délégations européennes et américaines », qui voient dans ces traditions « une menace pour les femmes et les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles ou transsexuelles »… Oui, ces délégations sont composées, je le pressens, de bonnes âmes innocentes et qui ne nourrissent dans leurs neurones aucuns mauvais desseins.

Mais je discerne dans cette remarque du communiqué une certaine confusion : en notre douce France, les traditions respectueuses des valeurs éternelles – ce que ne sont pas les valeurs dites républicaines puisque seulement attribuées à une république athée, la nôtre –, n’ont jamais menacé les « personnes », pour lesquelles elles avaient et continuent d’avoir un respect « absolu », c’est-à-dire fondé sur la reconnaissance de Celui qui est source de toute vie, de toute lumière, de tout amour : soit un respect impossible à dénaturer, à abolir, à soumettre aux aléas vécus par les « personnages » sous les trais desquels nous apparaissent ces personnes. Chaque être humain en somme est par essence une personne : ainsi, le Verbe éternel, Fils éternel du Père, quand Il s’incarne nous apparaît sous les traits de son « personnage », Jésus. Et l’on voit Jésus vivre parmi nous en nous « révélant » tout ce qui touche à sa personne.

Il est absurdes de dire « les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles ou transsexuelles » : il ne s’agit que des personnages. Leurs caractéristiques fluctuantes n’expriment que leurs façons de manifester leur « personne ». Quand je cite Jésus, je découvre que ses façons de révéler sa personne relève de ce que la tradition vénère et nous incite à vénérer sous le nom de transcendantaux. Ainsi, tout ce qui est vrai est bon et beau. Tout ce qui est faux ne peut-être ni bon ni beau. Ce que l’on nomme « beauté du diable » contient invisiblement un « mal » d’autant plus néfaste qu’il est caché par une apparence séduisante…

Ce qu’aujourd’hui l’on a coutume de nommer dans les cercles politiques et intellos de gauche des comportements « homophobes » – comportements que Monsieur Hollande, dans sa grande sagesse, veut châtier avec encore plus de rigueur que présentement – s’ils touchent à la personne en même temps qu’au seul personnage, ils sont à proscrire et à interdire. Mais aujourd’hui on a tendance à faire des généralisations abusives et à culpabiliser faussement des opinions qui se fondent sur ce qui dépasse le personnage pour sauver la personne.