600 personnes près de l’Assemblée pour dire non à l’anesthésie générale du débat - France Catholique

600 personnes près de l’Assemblée pour dire non à l’anesthésie générale du débat

600 personnes près de l’Assemblée pour dire non à l’anesthésie générale du débat

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600 personnes ont participé au rassemblement organisé par ‘’Soulager mais pas tuer’’ quelques heures avant le débat parlementaire sur la Fin de vie.

Après avoir entendu le message de Philippe Pozzo di Borgo, parrain du mouvement, les participants, porteurs de pancartes [photos ici], ont demandé de différencier la sédation pour soulager de celle qui viserait à faire mourir. Parmi les porte-parole experts et témoins :

Alix Frenais, de Soigner dans la dignité, qui regroupe 600 étudiants en médecine ;

Tugdual Derville, Délégué général d’Alliance VITA et autre porte-parole de ‘’Soulager mais pas tuer’’ ;

Gratiane Ardant, tétraplégique depuis 8 ans ;

Le dr. Sylvain Pourchet, médecin de soins palliatifs, expert dans le domaine de la sédation ;

Blandine Phelip, de Convergence Soignant-Soigné, infirmière en soins palliatifs ;

Gilles de Courrèges, directeur d’une maison de retraite.

Tous ont détaillé les raisons de leur contestation de la proposition de loi Claeys-Leonetti, et notamment de cette « sédation profonde et continue jusqu’au décès » dont les contours sont flous. Cette sédation constitue, pour de nombreux observateurs, dont l’Académie de médecine, une forme d’euthanasie masquée lorsqu’elle est associée à l’arrêt de l’hydratation.

Au début du rassemblement, quatre députés sont venus apporter leur soutien : Jean-Frédéric Poisson, Hervé Mariton, Philippe Gosselin et Xavier Breton, tous déterminés à demander des clarifications pour que la nouvelle loi fin de vie ne valide pas insidieusement un permis de tuer.

‘’Soulager mais pas tuer’’ a souligné l’absurdité d’ouvrir ce débat controversé autour de la sédation qui entretient la confusion, plutôt que de mettre en œuvre la promesse présidentielle de développer les soins palliatifs, et rattraper le retard français en la matière.

Pour Alix Frenais, « La main qui soigne ne peut pas être celle qui tue ; les étudiants en médecine ont besoin, non pas de concepts flous, mais d’une formation réelle dans la lutte contre la douleur et pour les soins palliatifs préservant la confiance entre soignants et soignés ».

Tugdual Derville a de son côté prévenu : « Nous sommes prêts à lancer ensemble un appel à la mobilisation nationale qui pourrait avoir lieu le dimanche 12 avril 2015, si les débats aboutissent à la légalisation de l’euthanasie. Les personnes les plus fragiles de notre société ont besoin d’être protégées contre la désespérance. Nous devons nous engager, soignants et simples citoyens, à tout faire pour les soulager de leurs douleurs et de leurs souffrances, sans jamais les tuer ».