Un visiteur de l'au-delà - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Un visiteur de l’au-delà

Traduit par Pierre

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Mon vieil ami Hilaire Belloc m’a appelé depuis le paradis, là où brille le soleil catholique et où on ne manque guère de vin. J’étais ravi de le voir bien qu’il m’ait réveillé pour me transmettre quelques suggestions — pour moi et mes confrères — sur la conduite à adopter face à la menace présente d’un Islam en plein essor agressif contre le monde civilisé. Nombre de lecteurs de « The Catholic Thing » [NDT: et vraisemblablement de France Catholique] savent que Belloc avait prédit le retour de l’Islam, menace majeure sur le monde, désormais plus dangereux, possédant des armes de destruction massive, lançant un défi sérieux à l’Occident décadent qui n’assure même plus le renouvellement des générations. Au cours du temps, l’Islam pourrait bien vaincre l’Occident par sa natalité, sans tirer un coup de feu.

Nous ne pouvons le permettre, aussi Belloc m’a demandé de vous transmettre l’alarme, et a ajouté quelques suggestions complémentaires.

Son voisin de paradis G.K. Chesterton, a fréquemment rappelé que, naturellement, le plus important, c’est la prière! Néammoins nous devons aussi nous défendre — et défendre les innocents actuellement massacrés au nom de faux dieux et du prophète Mahomet.

Considérant l’Occident et toute la question de l’Islam militant (y-compris l’État Islamique, la crise au Moyen-Orient et les persécutions commises contre les chrétiens par « ISIS » et autres groupes terroristes), que pouvons-nous faire, nous, héritiers de la civilisation chrétienne ? Quelle réponse reste-t-il à l’Occident pour qu’il puisse relever la tête ?

Naturellement, je me suis tourné vers mon conseiller d’outre tombe pour avoir son avis sur la manière de contrer l’agression islamique actuelle. Il a donné plusieurs réponses dont je laisse le lecteur juge de l’efficacité et de la validité politique.

En premier lieu, Belloc, bon catholique, invite les membres de l’Alliance Atlantique et d’autres pays, à établir et mettre immédiatement en œuvre un plan d’aide et offrir l’asile humanitaire à tous les chrétiens en danger (ainsi qu’aux membres pacifiques d’autres religions soumises à la persécution islamique).

Deuxièmement, Belloc envisageait la formation d’une coalition militaire de tous les pays chrétiens d’Europe, y-compris la Russie (travail de longue haleine en raison de la situation géopolitique) et les anciennes colonies actuellement chrétiennes, dont l’Amérique Latine, pour attaquer et détruire l’État Islamique, ses alliés et ses semblables.

Mise en garde de sa part : une telle coalition devrait respecter rigoureusement les principes d’une juste cause — pas d’armes nucléaires ou autres armes de destruction massive, annonce préalable des attaques et toutes actions possibles pour épargner des vies innocentes et les civils.

Ensuite, Belloc, en historien, citait une période de l’Histoire de l’Europe largement dénigrée de nos jours, mais (malgré le recul) à présent comparable à l’émulation de notre époque. Il rappelait (c’est aussi une longue histoire) que si les nations islamiques s’engageaient au djihadisme, massacrant ou estropiant, nous occidentaux devrions bien à nouveau nous revêtir de la Croix des Croisés, attendant du Pape François l’indulgence pleinière coutumière et les bénédictions pour nos frères séparés chrétiens des Églises Orthodoxes d’Orient.

Supposant qu’une telle Croisade moderne connaîtrait le succès (hélas provisoire) de celui qui par les armes enleva la Terre Sainte aux envahisseurs musulmans en 1099, Belloc suggéra le désarmement de nos ennemis battus, la réouverture de tous les lieux de culte chrétiens, la reconstruction des églises démolies, le tout financé par les pays pétroliers musulmans (Arabie Saoudite et autres) qui ont armé les djihadistes.

Bien sûr, les musulmans de ces territoires auraient la liberté de culte, mais leurs mosquées (reconstruites) devraient être ouvertes à tous, qui pourraient tout y voir et entendre, afin d’empêcher une incitation secrète à la violence contre les chrétiens et autres religions et sectes pacifiques dans le Moyen-Orient.

Avant de me quitter, Belloc insista, vu le triste état du Christianisme en Occident, sur les mesures proposées, seules susceptibles de barrer la route aux forces de l’Islam lancées à la conquête de l’Europe et des Amériques.
Saint Georges, priez pour nous! Mon bon ami Hilaire me le rappelait dans mon sommeil, «si tu veux avoir la paix, prépare-toi à la guerre.»

Pourquoi donc mon ami Hilaire avait-il la prémonition de la renaissance d’un Islam militant ? Peut-être un peu parcequ’il fut témoin de deux inutiles guerres mondiales, au cours desquelles il perdit deux fils et une multitude d’amis. De plus, il voyait venir tant en Angleterre qu’aux États-Unis le déclin de la Chrétienté et de sa morale, et l’inévitable chemin de l’exil vers la servitude.

Contrairement à beaucoup d’autres, il prévoyait l’épouvantable resurrection de l’Islam militant, désormais en possession d’armes mortelles de destruction; il décelait aussi, peut-être à juste raison, la faiblesse et la corruption de l’Occident. Nous avons perdu le culte du Dieu Trois en Un de la Chrétienté, notre civilisation est mûre pour adorer le faux dieu de Mahomet.

Le pape récemment béatifié Paul VI déclarait solennellement « Plus de guerres! Plus jamais de guerres! Si vous voulez fraterniser, déposez les armes.» Mais comme Hilaire m’y incitait dans mon rêve, assure-toi qu’ils déposent les-leurs en premier.

10 décembre 2014.

Source : A Spirited Visitor

Hilaire Belloc (E.O. Hoppé, 1915.)