Pour tous les Pères - France Catholique

Pour tous les Pères

Traduit par Antonia

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St Jean Paul II l’a dit clairement dans son encyclique Redemptor Hominis : « L’homme ne peut pas vivre sans amour. C’est un être incompréhensible pour lui-même, sa vie n’a pas de sens, si l’amour ne lui est pas révélé, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en a pas l’expérience et ne la fait pas sienne, s’il n’y participe pas intimement. »

C’est précisément dans la famille que la plupart d’entre nous apprennent à aimer. « C’est l’amour, » dit St Jean dans son évangile, « non que nous avons aimé Dieu mais qu’Il nous a aimés le premier. » Dans la famille, ce modèle se répète quand nos parents montrent leur amour pour nous. Dans une famille saine, le mariage et la vie de famille deviennent l’école de l’amour, et chaque membre de la famille honore les autres pour eux-mêmes. Comme le dit St Jean, cependant, il n’y a pas d’amour sans sacrifice.

La mentalité qui honore la femme davantage pour son travail en dehors du foyer que pour son travail au sein de la famille doit être vaincue parce qu’elle nie cette réalité. Cependant il est très clair qu’un père est aussi important pour la famille comme exemple de masculinité responsable. Il est nécessaire pour soutenir et encourager sa partenaire choisie par Dieu, son épouse. Quand un homme traite sa femme comme la personne la plus importante de sa vie, quand il l’honore et la chérit, ses enfants sont aussi incités à traiter leur mère avec amour et respect.

Les vrais hommes – qui vivent comme d’excellents maris et pères – ont une unité de vie, le bien-être de leurs familles, et par conséquent la paix de l’esprit tout au long de leur vie. Leurs pouvoirs, leur réalisations , leurs amitiés avec d’autres hommes donnent ensemble à leur vie un sens et un bonheur profond.
Malheureusement, les hommes de notre temps sont souvent encouragés par la culture à être presque à la périphérie de leur foyer– un camarade de jeu plus âgé pour leur enfant. Bien que les causes de la confusion du rôle des parents selon le sexe soient nombreuses et complexes, il est clair que- dans ce domaine de la vie comme dans tant d’autres – la contraception, l’affaiblissement des valeurs morales, et la cohabitation ont contribué à séparer le sexe de la procréation, « libérant » ainsi l’homme de la paternité, du mariage, et de la responsabilité.

Pour une société comme la nôtre, péoccupée par la préservation de la Nature, encourageant la consommation de nourriture naturelle, etc, nous sommes devenus étrangement sourds et aveugles à la sagesse implantée par Dieu au sujet des rôles et rapports sexuels naturels.

Qu’un père de famille utilise ses pouvoirs pour protéger sa femme contre quiconque la menacerait semble faire partie de sa pleine masculinité, même si les sociétés ont essayé de l’ignorer ou même de la nier. Les hommes après tout sont généralement plus grands et plus forts que leurs femmes, et d’habitude plus agressifs. Il s’en suit naturellement que l’archétype du rôle du mâle devrait être celui de la protection.

De fait, une partie de la tâche du père est de défendre sa femme contre l’insolence ou la désobéissance et même l’agression de leurs enfants. C’est aussi la mission du père de provoquer et de faire ressortir ce qu’il y a de mieux chez ses enfants, les aidant à former les forces qui les aideront à réussir dans la vie.

Un bon père renforce la confiance de ses enfants. Il aide ses enfants à former des attitude saines à l’égard du travail, en leur inculquant des habitudes de travail sérieux. S’il échoue dans ces tâches, ses enfants pourraient ne jamais grandir et resteraient en permanence des adolescents.

Il enseigne le respect pour l’autorité. Il insiste pour que ses enfants le respectent ainsi que leur mère. Par son propre exemple à la maison, il montre comment des adultes se respectent mutuellement et aussi font valoir leurs propres prérogatives tout en conservant ce respect.

La présence d’un père dans la famille offre quelque chose d’important et de différent de ce qu’une mère apporte à ses fils et à ses filles. Tous ses enfants ont besoin de son amour et de sa protection, bien sûr. Mais ses fils en particulier ont besoin de lui comme modèle de virilité saine moralement et psychologiquement pour qu’ils puissent éventuellement entreprendre leurs propres rôles d’adultes : en tant que travailleurs, amis, et (pour la majorité des hommes à travers la majeure partie de l’histoire) maris et pères.

Ses filles, d’autre part, ont besoin qu’il leur donne un sentiment de sûreté et de sécurité. Elles apprennent par son exemple d’amour protecteur et plein de respect envers leur mère quel genre de traitement elles ont le droit d’attendre des hommes lorsqu’elles grandiront. Et ainsi, elles acquerront la confiance nécessaire pour éviter que les hommes les maltraitent ou leur manquent de respect.

Un père corrige et encourage ses enfants et les aide à tirer des leçons de leurs erreurs. De cette manière, les enfants acquièrent une idée réaliste de leurs points forts et de leurs limites. Finalement, un bon père conduit ses enfants à prendre des décisions sages et à juger avec finesse, afin que, comme adultes, ils soient capables de penser logiquement, de prévoir les conséquences, et d’évaluer la personnalité des gens et leurs valeurs.

Nous avons besoin de pères forts maintenant plus que jamais. Il serait bon que nous priions aujourd’hui Saint Jean Paul II, le pape de la famille, en lui demandant d’aider tous les pères à remplir leur mission sur terre. Comme prêtre, évêque et pape, St Jean Paul a été un modèle merveilleux de paternité spirituel le; il a montré par son propre comportement calme, son esprit résistant, son cœur ouvert et son esprit formé combien il avait bénéficié de son étroite association avec son propre père bon et saint. Le futur Pape Jean Paul a appris la force pour les grandes luttes de sa propre vie, et aussi une foi forte et solide qu’il a partagée avec le monde quand il nous a dit la phrase célèbre : « Ne craignez pas. »

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Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/06/19/for-all-fathers/

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Tableau : St Joseh et l’Enfant Jésus par José de Ribera, 1632. ( Musée National du Prado, Madrid)


Le père. C. John Mc Closkey III est un historien ecclésiastique et un chercheur à l’Institut Faith and Reason.