Les dégâts d'Obamacare. - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Les dégâts d’Obamacare.

Traduit par Pierre

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La semaine dernière, l’administration Obama a organisé une petite fête « Obamacare » dans la roseraie de la Maison Blanche. Le Président et sa suite fêtaient un chiffre mystérieux: sept millions cent mille — signatures, enregistrements, adhésions, machins ou trucs. Savoir qui sont précisément ces individus, et comment ils se sont exactement trouvés dans ce nombre relève de la magie. Néanmoins, à point nommé, la foule enthousiaste réunie à l’occasion de la cérémonie retentit en applaudissements quand le président prononça le chiffre magique: 7,1 millions.

Qu’est-ce que les catholiques en ont à faire? Sans aucun doute les Petites Sœurs des Pauvres n’ont éprouvé aucun bien-être ni grâce salvatrice à ce chiffre « 7,1 millions ». Elles ont encore l’obligation de financer des services dont elles n’auront jamais l’usage, qui violent leur conscience, et que l’Église déclare intrinsèquement pervers.

De même un de mes amis, catholique, chef d’entreprise, n’y trouvera aucune consolation. J’aimerais vous dire son histoire, qui n’est certes pas unique. Bien des lecteurs connaissent des chefs d’entreprises catholiques confrontés au même dilemme.

Je ne donnerai pas de détails sur les affaires de mon ami. Comme beaucoup d’entre nous, il est désormais effrayé par un bras armé du gouvernement: IRS. (Internal Revenue Service, Secrétariat Fédéral des Revenus). Effrayant: ce même IRS qui a persécuté des opposants au régime Obama est également un acteur de la mise en service de « Obamacare ». Je préserverai donc l’anonymat de mon ami.
Mon ami a débuté de rien — zéro. Il a durement travaillé, consacrant son temps, son argent, ses moyens, corps et âme. Il considère que l’entreprise lui donne la possibilité de servir moralement et loyalement ses clients et de procurer des ressources à sa famille et à son personnel. Il ne vise nullement un enrichissement indécent.

Et son entreprise est une réussite. Au cours de sa croissance, la communauté et son Église ont largement profité du succès de mon ami. Très dévot, il n’a jamais raté une occasion de faire preuve d’une charité extraordinaire. Il ne s’en vante pas, et ne parle pas de ses bonnes œuvres, mais on les voit bien. Si S.S. François a besoin de citer un exemple des bienfaits de la libre entreprise, mon ami peut être désigné. Il a créé des centaines d’emplois pour des gens qui autrement n’en auraient pas. Si mon ami n’avait pas son entreprise, certains membres de son personnel en seraient réduits à quémander l’aide alimentaire, comme 47 millions d’autres Américains présentement sous la présidence Obama.
En retour, mon ami jouit de la reconnaissance de son personnel — qui l’adore. Il respecte ses employés, ils en sont fiers. Il met en pratique l’enseignement de l’Église sur le travail. Il serait la parfaite illustration pour une affiche publicitaire de l’Encyclique de Jean-Paul II « Laborem exercens » (1981).

Hélas, mon ami est plongé dans un grand désarroi. À cause d’une majorité de ses concitoyens catholiques ayant voté deux fois Obama son entreprise est soumise aux contraintes du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales. Il a avec bonheur procuré à son personnel une excellente couverture-santé. L’an dernier, il a dépensé 500.000 dollars en cotisations santé. Cette année, l’addition sera augmentée de 35% avec les coûts supplémentaires entrainés par Obamacare.

Je ne peux qu’imaginer le résultat: du personnel devra être licencié, grossissant la foule des chômeurs, des demandeurs d’aide alimentaire, noyés dans le dédale flou et fou du système Obamacare. D’un bon emploi dans le secteur privé ils passeront dans le domaine croissant de l’assistanat d’État.

Mon ami ne veut ni violer sa conscience ni aller contre l’enseignement de l’Église en contribuant à la fourniture de contraceptifs et d’abortifs pour son personnel. L’administration Obama lui en donne l’ordre. Il n’a guère de choix. Ou bien il acquitte les amendes colossales pénalisant l’entreprise, ou bien il abandonne son système de protection-santé pour passer au système Obamacare.

Aucune solution n’est satisfaisante. Il a pu constater comment les gens n’ont même pas pu adhérer au système Obama 1. Dans les familles de son personnel se trouvent des cancéreux ou des cardiaques. Certains, illettrés, ne savent pas aller sur internet pour s’inscrire à Obamacare.

Bref, ce fidèle entrepreneur catholique est une victime de l’incompétence et de la coercition de l’administration Obama. Il se dit « obligé de violer sa conscience sous la contrainte de l’état.»

Et il l’est vraiment. Le plus triste de l’affaire, c’est que c’est possible à cause du vote de catholiques en 2008 et 2012. Ils sont complices.

Et je concluerai par une question profondément sincère à tous ces catholiques. Agissez-vous de quelque manière pour tenter de corriger ce fait? Il y a nombre d’hommes et femmes chefs d’entreprises qui se débattent actuellement à cause de la politique des gens pour qui vous avez voté. Je reste persuadé que telle n’était pas votre intention.

Mais maintenant que c’est arrivé, faites-vous quelque chose pour les aider? Avez-vous écrit ou envoyé un courriel à la Maison Blanche, ou appelé votre député?Avez-vous levé au moins le petit doigt pour aider? Avez-vous contribué à réparer ce désastre?

En vérité, vous avez des frères et sœurs catholiques qui souffrent de votre choix.

Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2014/making-reparations-for-obamacare.html

Illustration : Les remords des électeurs.


Le Docteur Paul Kengor, nouveau participant à « The Catholic Thing » enseigne les sciences politiques à la Faculté catholique « Grove City College » en Pennsylvanie.

  1. NDT: dès sa mise en place, le système d’adhésion par internet à Obamacare a été un fiasco, les délais étant repoussés sans cesse, et sans efficacité