Le huitième péché mortel - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Le huitième péché mortel

Traduit par Claude

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De nombreuses personnes sont perdus à propos de ce que l’Eglise enseigne de nos jours. Aussi pour commencer, en prenant une voie différente, j’ai simplement compilé certains points de référence tiré du Catéchisme de l’Eglise Catholique, qui est encore notre guide de la Foi le plus exhaustif et faisant le mieux autorité.

Adam et Eve étaient des personnes réelles et nos premiers parents (C.E.C., #375)

La nature humaine est déchue et sujet au péché (407)

Le démon existe et nous tente (395)

Le mariage est un sacrement et il est indissoluble (1601)

Indépendamment du motif, l’euthanasie est un meurtre (2277)

La contraception est coupable (2370)

L’avortement est un mal monstrueux (2271)

La fécondation in vitro est moralement inacceptable (2377)

la pratique homosexuelle est intrinsèquement désordonnée, et le mariage de personnes de même sexe est moralement intolérable (2357)

La prêtrise n’est pas autorisée pour les femmes (1577)

Le péché mortel existe (1861)

L’enfer existe (1033)

Ces vérités, et beaucoup d’autres, devraient être proclamées par les prêtres du haut de leur chaire, et par les enseignants catholiques de leur pupitre. Mais elles sont considérées d’habitude comme étant non-libérales, non-progressistes et franchement embarrassantes. Bien entendu, ces anciens et gênants soit-disant articles de Foi évoluerons bientôt dans des formes qui seront plus acceptables socialement.

Il n’est pas étonnant, alors, que presque toutes les Facultés catholiques tolèrent – ou encouragent – les membres de la Faculté qui enseignent un anti-catholicisme pratique, répudiant ou ridiculisant beaucoup des Doctrines de l’Eglise. Ceci se place sous la bannière de la « pensée critique », qui signifie plus communément un fervent désaveu de l’enseignement catholique traditionnel par des magistrats auto-proclamés de la cité laïque.

Aussi, il n’est guère surprenant que les enseignements de l’Eglise soient également fréquemment ridiculisés en d’autres endroits également : Dans des conventions politiques, et au cours de conversations ordinaires au cours de parties de ballon, de pauses café, et même de repas en famille. Ainsi que le prophète Osée nous en avait averti: « Mon peuple est détruit en raison de son manque de connaissance ».

Il est sûr que de nombreux hommes politiques, enseignants et experts auto-professés font preuve d’une ignorance consternante, irréfléchie et obstinée de cette Foi qui devrait les « préserver des déviations et des défections et leur garantir la possibilité objective d’enseigner la vrai Foi sans erreur » (CCC 890).

Il y a, malgré tout, autre chose en jeu ici – le huitième péché mortel. (Les sept péchés mortels traditionnels sont : l’orgueil, l’avarice, la luxure, la gourmandise, la colère et la paresse). Le huitième péché mortel est l’ardeur, frôlant l’obsession, d’être vu comme étant avant-gardiste, progressif et révolutionnaire. En un mot, moderne.

La trahison moderne de la vérité a ses racines dans une ignorance délibérée, mais elle a comme rameau un désir désespéré d’être approuvé par la foule. Ainsi que Charles Péguy (1873 – 1914) l’a exprimé une fois : « Nous ne saurons jamais combien d’actes de lâcheté ont été motivés par la peur de ne pas paraître suffisamment progressistes».

Disons-le nettement: Beaucoup de catholiques, qui, de manière abjecte, négligent de baser leurs politiques, leurs lectures et leurs écrits – et il faut le dire – leur homélies, sur les vérités de la Foi catholique, sont des lâches sophistiqués.

Si, par sophistication, nous entendons, « avoir, faire connaître, ou agir en fonction d’une grande expérience et connaissance humaine des modes et de la culture », nous participons à ce péché qui est le huitième péché mortel. Il s’en suit le faible refus de propager et de défendre la Foi par la parole et l’action en tant de vrais témoins du Christ, de confesser fermement le nom du Christ, et de ne jamais être honteux de la Croix. (CCC ; 1303).

Est ce que Thomas More aurait pu obtenir un poste dans une de nos Facultés Catholique aujourd’hui? Vous devez compatir pour les professeurs assistants qui sont des catholiques orthodoxes et qui ont peur de perdre leur emploi s’ils disent la vérité avec amour. Cependant nous avons été avertis de ne jamais aimer « les louanges des hommes plus que les louanges de Dieu ». (Jean 12/43)

Le huitième péché mortel – la lâcheté sophistiquée – provient, d’une part, de la sophistication (argument fallacieux et même insensé) et, d’autre part, du manque de courage de faire ce qui est bien, de la bonne façon, pour la bonne raison, et au bon moment.

Dieu nous a averti que nous devons nous tenir fermement sur nos faibles genoux (Is 35/3), et que les lâches finiront en Enfer (Rev 21:8). Bien entendu, s’il n’y a pas d’Enfer, il n’y a ni Révélation, ni Vérité, ni Salut, et il n’y a pas à se préoccuper des conséquences de la lâcheté sophistiquée. Les pédanteries politiques, les conversations des pause-café, et les badinages lors de matches de ballon peuvent continuer sans se préoccuper des ennuis et des inconvénients de l’enseignement catholique.

Et qu’en est-il de ceux d’entre nous qui célèbrent notre orthodoxie vaillante avec trop de fierté ? Quelle part avons-nous pris, et prenons nous, dans la lâcheté sophistiquée de notre époque? Gaudium et Spes le dit exactement: « Dans la mesure (nous croyants) sommes négligeant dans (nos) enseignements de la Foi, ou présentons de façon erronée ses préceptes, ou même sommes insouciants (dans notre) vie religieuse, morale ou sociale, (nous) devons être accusés de cacher plutôt que révéler la véritable nature de Dieu et de la religion » (19).

Lorsque les autres – et nous-même – sommes des pleutres sophistiqués, nous Le renions, et «  si nous Le renions, Lui aussi nous reniera » (2 Tim 2:12). Nous sommes appelés à exalter la Croix, toujours et partout (cf. Rom 1:16)

Lorsqu’il faisait campagne pour le Parlement en 1906, on reprocha à Hilaire Belloc d’être catholique. Il dit à la foule: « Messieurs, je suis catholique. Autant que possible je vais à la Messe chaque jour. Ceci (tirant un rosaire de sa poche) est un rosaire. Autant que possible, je m’agenouille et prie sur ces grains chaque jour. Si vous me rejetez à cause de ma religion, je remercierai Dieu de m’avoir épargné l’indignité d’être votre représentant ».

Dans cela rien de « sophistiqué ; rien de lâche, non plus. Et Belloc gagna.

https://www.thecatholicthing.org/2017/03/11/the-eighth-deadly-sin/

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Le diacre James H. Toner,Ph.D, est Professeur émérite de Leadership and Ethics au U.S. Air War College, et l’auteur de Morals Under the Gun (http://amazn.to/2jlO2j) et d’autres livres. Il a aussi enseigné à Etre Dame, Norwich,Auburn.,the U.S. Air Force Academy, et le Holy Apostles College § Seminary.