La vérité élève une nation - France Catholique

La vérité élève une nation

La vérité élève une nation

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Karl Marx jugeait la culture comme étant la superstructure de l’économie. Bien entendu, il se trompait. Cependant, je pense que nous pouvons utiliser son observation d’une manière différente et plus utile. La politique est la superstructure de la culture. Un bon ordre politique résulte d’une fondation vertueuse dans la vie des personnes (Proverbes 14:34, 29:18).

Ainsi que les Fondateurs de l’Amharique l’on compris, nous ne pouvons pas espérer d’une « bonne politique » (qui est le mariage de la justice et du pouvoir) s’il n’y a pas un fort sens moral dans la population. Le Catéchisme l’exprime de façon succincte: « Le devoir social des Chrétiens est de respecter, et de développer en chaque personne, l’amour de la vérité et du bien…. Ainsi l’Eglise met en avant la royauté du Christ sur toute la création, et en particulier sur les sociétés humaines. » (2105) Une théorie catholique de la politique est exprimée simplement: Nous ne voulons pas contrôler l’appareil de l’état, mais nous devons, de façon invariable et insistante, parler en vérité au pouvoir.

Il y a une raison pour que le premier commandement vienne en premier. En abjurant Dieu, nous abjurons l’enseignement avisé. (Psaumes 111:10). L’Eglise a le devoir extensif de l’anamnèse, de nous rappeler constamment la réalité super naturelle. la déférence à cette réalité est la marque d’un bon ordre politique.

Dans Veritatis Splendor, Saint Jean Paul II écrivit que « seule une morale qui reconnaît certaines normes comme étant valables toujours et pour tous, sans exception, peut garantir la fondation éthique de l’existence en société »La défense de cette vérité absolue doit commencer avec une éducation réelle – avec des professeurs érudits, orthodoxes et attrayants dans des institutions vraiment catholiques. Nous savons qu’une bonne éducation n’est pas en elle-même suffisante pour garantir une vie de vertu; mais, sans elle, la vertu est perdues et avec elle la perspective d’un bon ordre politique. Nous avons les institutions, les représentants au Congrès, et les perspectives politique que nous méritons.

Notre politique est souvent dérangée parce qu’il en est ainsi de notre éducation. C’est là que repose la racine de la crise: nous ne pouvons pas avoir de bonne politique, tant que nous n’avons pas des citoyens sages et vertueux, et l’Eglise doit contribuer à les produire. Après quatre ans d’études dans un collège catholique, les diplômés devraient être capable d’appeler bon, ce qui est bon et mal, ce qui est mal. Echouez à cet égard, et rien n’a vraiment d’importance.

Une des grandes questions de la science politique est : qui va garder les gardiens? Avec la même urgence nous devons demander, qui va catéchiser les catéchistes? Notre éducation et notre formation sont trop souvent enracinées dans le sol empoisonné de la culture profane environnante. Nous avons entendu si souvent des mensonges que nous avons du mal à entendre la petite voix tranquille de la vérité.

En 1959, Saint Jean XXIII vit les problème qui émergent: « Tous les maux qui empoisonnent les hommes et les nations et troublent tant de coeurs ont une cause unique, et une seule source: l’ignorance de la vérité – et parfois même plus que l’ignorance, un mépris pour la vérité et son rejet téméraire. Ainsi apparaissent toutes sortes d’erreurs, qui pénètrent dans les recoins du coeur des hommes et dans le sang de la société humaine comme le ferait la peste.Ces erreurs chamboulent tout: elles menacent les individus et la société elle-même

Ce « mépris pour la vérité » a seulement empiré dans les cinquante dernières années, et c’est infiltré dans les esprits de trop de ceux qui ont à charge de parler pour et avec l’Eglise et d’enseigner sagement et bien. Avec des ignorants enseignant l’ignorant, comment pourrons nous faire ce que le pape Léon XIII nous demandait dans son effort de développer un enseignement social de l’Eglise moderne : L’Eglise, disait-il, « doit faire de gros efforts pour que la puissance de l’Evangile puisse imprégner les lois et les institutions des nations. »

Quand nous réformerons nos « institutions catholiques », nous pourrons alors, plaise à Dieu, être capables d’appeler nos politiciens auto-proclamés catholiques à se justifier.(Sagesse 6;8). Avec l’éducation catholique restaurée, nous pourrons commencer à reconstruire une culture qui pourra donner naissance à un ordre politique bon et même noble.Un tel ordre politique, à la demande des citoyens, appellera bien, le bien, et le mal sera appelé mal.

En fait, Marx était dans l’erreur, car la politiques émerge non pas de la haute finance, mais plutôt du profond de ce nous chérissons, ou de ce que nous rejetons; de ce que nous tenons pour sacré – ou de ce que nous substituons au sacré . Nous n’aurons pas de morale politique tant que nous n’aurons pas une culture dans laquelle le bon, le vrai et le beau sont connus, défendus et injectés.

L’éducation catholique sera une chimère tant que nos étudiants n’entendront pas la vérité qui les rendra libres. Quand nous éduquons vraiment, nous formons des consciences. De cette manière nous développerons des citoyens qui rendront à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César.

Photo : Léon XIII

Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/01/15/righteousness-exalts-a-nation/


Le diacre James H. Toner, Docteur en philosophie, est professeur émérite de « Leadership and Ethics » au U.S. War College, et auteur de Morals Under the Gun (http://amzn.to2jJ202J) et d’autres livres. Il a aussi enseigné à Notre Dame, Norwich, Auburn, au U.S. Air Force Academy, et au Holy Apostles College & Seminary.