La tragédie d'Orlando - France Catholique
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La tragédie d’Orlando

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Le massacre qui a fait cinquante victimes et de nombreux blessés, à Orlando en Floride, a forcément traumatisé l’opinion américaine, en suscitant des réactions de compassion et d’horreur dans le monde entier. Il est clair que le tueur, Omar Mateen, avait délibérément décidé de faire un exemple en semant la mort dans un club emblématique de la communauté homosexuelle de la ville. Repéré déjà par le FBI pour son comportement violent, il semble bien qu’il s’était radicalisé par le biais d’internet, adhérent à ce qu’il y a de plus extrême dans le djihadisme actuel. Même si Daesh a revendiqué son crime, il est encore difficile de déterminer si Omar Mateen appartenait à un réseau vraiment constitué. Il s’apparenterait plutôt à la catégorie de ceux qu’on appelle les loups plus ou moins solitaires, fanatisés individuellement à travers un processus que nous connaissons bien en France, pour en avoir subi les effets et que les pouvoirs publics peinent à prévenir ou à juguler.

Agissant seul, ou aidé par un réseau, l’assassin n’en a pas moins suivi strictement les directives d’une organisation qui veut terroriser les populations pour déstabiliser, notamment, les puissances occidentales. Les États-Unis sont d’évidence visés en priorité, comme ils l’avaient été pour l’action spectaculaire du 11 septembre 2001. De plus, le massacre intervenu en pleine campagne présidentielle réoriente forcément le débat entre les candidats. Déjà la représentant des Républicains met en cause la vulnérabilité de l’Amérique et exige la démission du président Obama, coupable de non vigilance à l’égard d’une menace majeure. On sait que Donald Trump s’est déjà distingué par ses propos musclés sur les mosquées américaines et l’islam en général. Il pourrait être mieux entendu par l’électorat, ses outrances semblant désormais justifiées par le drame d’Orlando, la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis.

Que la communauté homosexuelle ait été prise pour cible ne saurait étonner de la part d’un État islamique qui a toujours proclamé sa haine et sa volonté éradicatrice à son égard. Ce sera une raison de plus, de la part de ceux qui se réclament du drapeau arc-en-ciel, de poursuivre leur offensive pour parfaire leur reconnaissance juridique et morale. Comment ne pas leur reconnaître la qualité de victimes potentielles ? La tentation est forte de stigmatiser, en même temps, tous ceux qui contestent leurs « droits », en les rangeant dans la même catégorie que les assassins. C’est dire à quel point la question gay doit être envisagée avec toute la délicatesse nécessaire, alors même que nos sociétés se trouvent fragilisées moralement par des évolutions qui affectent l’équilibre de la civilisation des mœurs. Notre solidarité est acquise aux victimes et à leurs proches. Dimanche soir, à Notre-Dame de Paris, le cardinal Vingt-Trois invitait l’assemblée à prier à leur intention. La vérité nous oblige, néanmoins, à formuler nos objections qui n’ont rien à voir, de près ou de loin avec le délire meurtrier d’Orlando.