L’inexorable élan de l’islam - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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L’inexorable élan de l’islam

Traduit par Vincent de L.

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Actuellement, nous avons de multiples occasions de nous souvenir que les martyrs chrétiens peuvent être autant de catalyseurs pour une nouvelle renaissance. Vous connaissez : « Le sang des martyrs est semence de chrétiens ». Ceci est une vérité historique indéniable mais malheureusement, il y a une autre façon – paix à Tertullien – de la considérer : le sang des martyrs construit également la maison de l’islam.

Certains ont entendu dire que l’islam « propagé par l’épée » est de retour. Beaucoup moins réalisent à quel point la menace constante des effusions de sang et autres indignités commises contre ceux qui sortent du rang fournit des incitations plus que suffisantes de rester musulman aux habitants des vastes territoires asservis. Les horizons limités imposés à ces masses pendant des générations – une forme atténuée de souffrance – sont cohérents avec l’injustice initiale infligée aux innocents sauvagement abattus.

Bien sûr, quelques personnalités du monde musulman soutiennent ouvertement que, si la peine de mort pour apostasie n’avait fait pas partie des fondements de l’islam, elle ne se serait pas si profondément enracinée dès l’origine et aurait même pu disparaître depuis longtemps. Même si ceci semble peu plausible, le fait que l’islam se repose aussi lourdement sur la contrainte pour assurer sa force, atteste paradoxalement d’une certaine fragilité.
Le fait est qu’une fois que l’islam engloutit de nouveaux territoires (ou établit des têtes de pont à l’Ouest aujourd’hui), il impose une poigne de mort très efficace – la péninsule ibérique en constituant l’exemple le plus notable de renversement. Et tous ceux qui pensent que l’Espagne sous domination musulmane vivait un âge d’or du développement harmonieux, le multiculturalisme éclairé – le shibboleth dont la plupart des gens ont été nourris -, devraient lire la nouvelle mine d’or que constitue le livre de Dario Fernandez Morera « The myth of the Andalusian Paradise : Muslims, Christians, and Jews under Islamic Rule in Medieval Spain ».

Lorsque, par exemple, la Reconquista parvint à Valence (1238) et à Grenade (1492), il n’y avait pour ainsi dire plus de chrétiens dans ces villes. Souvenez-vous, tout avait commencé par un petit nombre de djihadistes, mais la pression pour soumettre à la voie de l’islam (le mot charia signifie en fait la voie au sens de la voie vers Dieu, ce qui exprime ainsi clairement une rupture avec la pensée chrétienne) était inexorablement montée où et quand cela lui fut possible. Comme elle le fait toujours.

Comment ils sont venus pour assujettir et les conditions qui caractérisent leur règle, tout cela va paraître familier : les décapitations, les crucifixions, les horribles abus sexuels, les confiscations de biens, et ainsi de suite. Tout est là. Et documenté de manière certaine. Rien que cela permet déjà d’ouvrir les yeux mais Fernandez Morera va plus loin dans son enseignement en exposant les motivations sous-jacentes du fallacieux récit sur le « modèle de tolérance » – qui est le miroir aujourd’hui de la façon de faire de l’exaspérant « Ali le Comique » en matière de déni de l’évidente réalité face aux atrocités islamiques auto-proclamées.

Le poète syrien Adonis, agnostique et donc en péril, considéré comme l’un des meilleurs aujourd’hui en langue arabe, n’est pas le seul à déplorer l’apathie que l’islam laisse dans son sillage. Cependant, plus provocante est son affirmation selon laquelle « cela finira ». Elle découle de son observation que « l’islam ne contribue pas à la vie intellectuelle, il ne suggère aucune discussion… Il ne propose aucune pensée, aucun art, aucune science, aucune vision qui pourrait changer le monde ». Cela sonne plus comme une sorte de catastrophe humanitaire que comme la « grande » force civilisatrice dont on le crédite par réflexe.

Son affirmation selon laquelle l’islam va mourir est en gras. C’est peu probable et même bizarre, quoiqu’il y ait des raisons de penser que, comme le communisme, il est voué à s’effondrer du fait de sa fragilité interne et de ses contradictions. Et pourtant, ses caractéristiques farouchement tribales et ses 1400 ans de pouvoir continu suggèrent qu’il ne sera pas même tenu en échec sans une vigoureuse force d’opposition à la fois spirituelle et physique, que l’Occident ne semble pas prêt à mobiliser malgré l’urgence.

Il y a quelque chose d’autre à propos de la référence d’Adonis à un « manque de pensée », qui ne doit évidemment pas être assimilé à un manque d’intelligence innée. Parmi ses nombreuses idées sur le fonctionnement du totalitarisme, Hannah Arendt estimait que c’était caractéristique la plus détectable de l’homme de main d’Hitler, Adolf Eichmann ; elle note que le caractère qui lui apparaissait ressortir le plus d’Eichmann était « quelque chose d’entièrement négatif : ce n’était pas de la bêtise mais une étrange quoique tout à fait authentique incapacité à penser. »

Le dédain virulent envers les juifs n’est donc pas le seul point commun entre le monde islamique et le Troisième Reich. Et comme pour nous, qu’est-ce que le politiquement correct si ce n’est l’application d’un manque de réflexion ? Ou la tentative de nous faire participer au mensonge, qu’il est toujours en notre pouvoir – trop souvent négligé – de refuser, comme Soljenitsyne nous le rappelle.

L’islam n’est certainement pas une exception à la règle, énoncée par le regretté philosophe italien Augusto Del Noce, selon laquelle « dans chaque système totalitaire, ce qui commence par une persécution de la religion mute en une persécution de la raison. » Cela semble être en effet une caractérisation globalement adaptée au modus operandi de l’islam, indiquant que le totalitarisme est loin de n’être qu’un phénomène du XXe siècle.
Fernando Morera remarque également, presque en passant, quelque chose à propos de la musique, qui vaut la peine d’être soulignée, étant donné que certains la considèrent comme le fleuron de la réalisation culturelle de l’Occident, et que des gens de tous les horizons de vie se trouvent intuitivement conduits vers le chant grégorien. Même sans être strictement interdite par l’islam, la musique y est historiquement considérée comme « une ennemie de la piété » et dans l’ensemble, a été empêchée autant que possible. Un autre prototype du totalitaire, Lénine, n’aimait pas non plus la musique :
« Je ne peux pas écouter trop souvent de la musique. Elle affecte vos nerfs, vous pousse à vouloir dire de stupides belles choses, et frappe les cerveaux des gens qui pourraient créer une telle beauté tout en vivant de cet ignoble enfer. Ainsi, le sentiment de chaleur envers son prochain doit-il être tenu en échec ; la musique (que Lénine ne peut empêcher d’admettre comme étant magnifique) n’engendre que de la chaleur et met ainsi en danger une utopie imaginaire. »

La grande signification anthropologique de ce passage – son ardente inhumanité – apparaît ainsi comme une caractéristique de la doctrine islamique. Eprouver des sentiments pour ceux qui sont en dehors de l’oumma est activement découragé, tellement que, si un musulman épouse une femme non musulmane, il doit la haïr en son for intérieur.

Si la lumière du jour est le meilleur désinfectant, espérons que les fenêtres à volets de nos esprits collectifs soient largement ouvertes, sans plus tarder.

7 juillet 2016

Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/07/07/islams-inexorable-impulse/

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Matthew Hanley est agrégé supérieur au National Catholic Bioethics Center. Avec Jokin de Irala, docteur en médecine, il est l’auteur de Affirming Love, Avoiding AIDS: What Africa Can Teach the West qui a récemment reçu le prix du meilleur livre d’une association américaine de presse catholique (the Catholic Press Association).