Justice sociale grand écran. - France Catholique
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Justice sociale grand écran.

Traduit par Pierre

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J’ai entendu récemment un responsable du Clergé déclarer qu’un État-Nounou est une bonne chose pour les pauvres et qu’il fallait encourager tout accroissement des « dépenses sociales ». Une barrière de sécurité pour les pauvres est certes une simple mesure de justice sociale. Mais il n’est pas uniquement question de justice sociale si on aborde le sujet, il faut prendre conscience du devoir fondamental — en toute justice — de saine getion économique au nom du bien commun, y-compris du bien des pauvres.

Imaginons un chef de famille nombreuse gagnant 80.000 dollars par an [63,000 €], mais qui en dépense 100,000, plus 20,000 sur une carte bancaire. Avec un crédit de 300,000 dollars ouvert sur sa carte bancaire et des taux d’intérêts très bas, il n’a guère de soucis à se faire dans l’immédiat.

Mais pour faire face à l’appel des paiements du compte « Carte bancaire » il peut décider d’ouvrir un nouveau compte pour étaler le paiement des intérêts au lieu de réduire ses dépenses. Les dépenses annuelles totales vont atteindre 120,000 dollars, sans augmentation du salaire de 80,000 dollars. C’est de la « cavalerie ».

Imaginons qu’en plus de ces dépenses courantes notre homme ait engagé à l’insu de sa famille une dette de 600,000 dollars. Les engagements ont été pris à l’insu de la famille, que se passera-t-il pour les héritiers en cas de décès?

Drame de l’irresponsabilité, catastrophe.

Il y a aux États-Unis environ cent-vingt millions de foyers. Imaginez que chaque famille ait le même comportement que ce chef de famille lmaginaire cité ci-dessus. Terrifiant ? C’est précisément ce qui se passe avec les dépenses, le déficit, et notre dette nationale aux USA.

La dette du Gouvernement Fédéral est actuellement de dix huit mille milliards de dollars. Heureusement, les taux d’intérêts sont relativement bon marché — situation artificielle — actuellement. Le budget fédéral est de l’ordre de six mille milliards de dollars (la dette s’élève à dix-huit mille milliards). Ainsi, pour effacer la dette, le Gouvernement devrait pendant trois ans cesser toute activité sauf encaisser ses revenus pour éponger la dette. (En gros, le PIB est du même ordre de grandeur que la dette).

Ces dernières semaines, le Gouvernement a dû rembourser mille milliards de dollars. Il a opéré par un virement au débit d’un autre compte. Mais il persiste non seulement à dépenser plus qu’il n’encaisse, mais espère que les taux d’intérêts ne vont pas monter. De plus, il n’y a aucune perspective de remboursement du capital à l’échéance, même si d’autres organismes de crédit sont disposés à accepter un transfert de dette. (Évidemment, les dix-huit mille milliards de dollars ne prennent pas en compte le trou de la Sécurité Sociale et des programmes d’Assurance Maladie cocernant la génération vieillissante des « baby-boomers », trou estimé à cinquante / soixante-dix-mille milliards de dollars.)

Ces dernière semaines, le Gouvernement a dû rembourser mille milliards de dollars en capital. Il l’a fait par un transfert de dette d’un comptr à un autre. Mais non seulement ce gouvernement persiste à dépenser plus qu’il n’encaisse, mais encore espère que les taux d’intérêts ne vont pas monter. De plus, on ne voit pas le bout du chemin menant à une demande incessante de remboursement à l’aide de nouveaux crédits, quand bien même d’autres orgtanismes de crédit seraient disposés à couvrir un tel transfert de dette. (Évidemment, les dix-huit mille milliards de dollars de dette ne tiennent pas compte du gouffre de la Sécurité Sociale ni des engagements pour la génération « Baby-Boom » vieillissante, estimés entre cinquante-mille et soixante-dix-mille milliards de dollars!)

Si vous avez peine à mesurer l’ampleur du problème, revenez à l’anecdote de la famille surendettée, et ajoutez neuf zéros aux chiffres cités. J’ai bien peur que vous soyez terrorisés.

J’ai remarqué que nombre de membres du clergé (pratiquement tous) s’abstient d’aborder la question de la dette publique en tant que sujet de justice sociale. Il est tout-à-fait immoral qu’une génération vole la génération suivante. C’est pourtant ce qui se passe quand un gouvernement accumule une énorme dette qui ne pourra être éteinte avant des décennies. La plupart des pays occidentaux est confrontée au même problème, chacun est figé dans l’indécision devant un avenir incertain. (la Grèce, par exemple, est coincée par l’Allemagne — Allemagne effrayée par l »éventuel contre-coup d’une défaillance Grecque).

Où allons-nous? Franchement, je n’accorde guère de confiance aux génies de la finance. Les savants ne sont pas capables de s’entendre sur un sujet pourtant trop évident — la nature humaine d’un enfant à naître — comment s’attendre à une réponse sensée sur les questions financières? Espérons qu’il n’y aura pas de crise financière majeure, mais les experts n’excluent pas cette éventualité. À mon avis — scenario le moins grqve — nous allons subir une inflation rampante au cours des prochaines années parce que nos politiciens (et nos dirigeants religieux si durs d’oreille) ne se sont guère inquiétés des déficits budgétaires colossaux et de la fuite devant les dépenses.

Mais on dit parfois de l’inflation qu’elle est « la plus cruelle des taxes » car elle touche bien plus les pauvres que les riches. Est-ce la raison pour laquelle des richissimes comme George Soros, Bill Gates et Warren Buffet apportent leur soutien aux politiciens grands dépensiers ?

Et pourtant il est toujours aussi facile de soutenir les grandes dépenses sous prétexte de « justice sociale », surtout parmi les membres du Clergé. Mais n’est-il pas grand temps pour les tenants de la « justice sociale » de mettre à plat la question courante — courante? non, épouvantable, catastrophique, irresponsable — de la dette publique et des dépenses l’alourdissant sans fin pour aboutir à une authentique « Justice Sociale » ?

17 décembre 2014.

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