Incitation à l’adultère virtuel - France Catholique
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Incitation à l’adultère virtuel

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Comme a dit le Christ, «  Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu  » (Luc 12,2). Pour la plupart d’entre-nous cette promesse inquiétante vise le jour du Jugement dernier. Mais, pour certains imprudents, c’est déjà aujourd’hui. Le site Internet Ashley Madison, fondé dans le but proclamé de favoriser des rencontres extra-conjugales «  en toute discrétion  » pour des hommes et des femmes mariés, est a priori ruiné. Son PDG a été renvoyé. Des pirates informatiques anonymes ont en effet violé ses bases de données et, après un ultimatum exigeant la fermeture du service, ont publié d’immenses listes de noms d’utilisateurs. On ne croit pas cependant qu’il s’agisse d’une ligue de vertu défendant le mariage traditionnel… Mystère sur les buts profonds de ces justiciers autoproclamés.

Selon le chef de la police de Toronto, une telle révélation pourrait être à l’origine déjà de deux suicides et, en tout cas, de nombreuses demandes de divorce. Des maîtres-chanteurs au petit pied se sont emparés des informations ainsi rendues accessibles, en menaçant les maris supposés volages de tout révéler à leur femme.

Et pourtant, la tromperie semble ailleurs. Selon les analyses statistiques publiées le 26 août par le blogue Gizomono, spécialisé dans la publication d’informations technologiques sensationnelles, la structure de la clientèle de Ashley Madison aurait été de 31 millions de comptes masculins pour 5,5 millions de comptes féminins. En affinant un peu plus, il apparaît que beaucoup de comptes n’ont eu aucune activité et qu’au final 20 millions d’hommes auraient consulté au moins une fois leur messagerie pour seulement 1 492 femmes ! Et pourtant, l’inscription pour les femmes était gratuite ! En fait la plupart des adresses féminines sont tout simplement fausses.

Comme si, dès le départ, le but avait été de rendre publics les fantasmes de certains maris pour pouvoir ensuite leur demander de copieuses pensions alimentaires ! Mais croire cela serait faire du complotisme. En fait ce genre de sites a toujours ce genre de déséquilibre. Le Minitel rose, en France, ne fonctionnait pas autrement. Sauf qu’à l’époque personne n’a été inquiété et que des empires économiques ont été construits sur de semblables arnaques.

http://www.lorientlejour.com/article/941870/le-site-de-rencontres-ashley-madison-dement-etre-peu-frequente-par-les-femmes.html