Garder le Jour du Seigneur - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Garder le Jour du Seigneur

Traduit par Claude

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Nous sommes tous conscients de la chute du pourcentage de catholiques (et d’autres chrétiens) qui sanctifient le Jour du Seigneur en allant à la messe ces cinquante dernières années. Une autre manière d’honorer le troisième commandement a aussi été abandonné dans les temps moderne, même par beaucoup de ceux qui vont à la Messe du dimanche et s’efforcent de vivre en concordance avec leur foi.

Car il il n’y a aucun doute que de nombreux catholiques, et d’autre chrétiens, au moins au Etats Unis, ne prêtent pas beaucoup d’attention à l’importance de se reposer ce jour-là. Nous lisons dans le livre de la Genèse que Dieu créa le monde en six jours et se reposa le septième, après avoir vu que ce qu’il avait créé était bon. L’oeuvre de la création continue, avec l’homme en tant qu’assistant, et Dieu entend que l’on honore son exemple, non seulement en travaillant, mais aussi en se reposant, interrompant le rythme de nos labeurs.

La lettre apostolique de saint Jean-Paul II, Dies Domini, pose les bases pour comprendre la signification du Dimanche pour les chrétiens. Il insiste sur la dépendance de l’homme, en tant que créature, à Dieu pour toutes choses et affirme le fait que tout appartient à Dieu, même le temps.

Dans l’Ancien Testament, les Dix Commandements en incluent un nous exhortant à nous souvenir du Sabbath – le septième jour – durant lequel Dieu se reposa de tout son travail et le trouva bon, un repos « contemplatif » ainsi que Saint Jean Paul l’exprime.

Dans le Nouveau Testament, la signification du Sabbath à été reporté au dimanche parce que « dans le calcul du temps hebdomadaire le dimanche rappelle le jour de la résurrection du Christ. C’est donc Pâques qui revient semaine après semaine, célébrant la victoire du Christ sur le péché et la mort, l’accomplissement en Lui de la première création , et l’aube de la nouvelle création (2 Cor 5:17). C’est le jour qui rappelle dans une adoration reconnaissante le premier jour de la Création et attend avec un espoir actif « le dernier jour » quand le Christ reviendra dans sa gloire.

La signification spirituelle su Sabbath est ainsi réalisée dans la résurrection de Notre Seigneur le dimanche de Pâques. Aujourd’hui, ainsi que Dies Domini le reconnaît, la caractère particulier du dimanche a été submergé par le caractère purement séculier du week-end: « Malheureusement quand le dimanche perd sa signification fondamentale et devient seulement une partie du week-end, il peut arriver que les gens restent enfermés dans un horizon si limité qu’ils ne peuvent plus voir le Paradis ».

St Jean-Paul II explique en détail le besoin d’une adoration régulière en commun de l’Eglise le dimanche, en méditant les mystères de la Communion et du corps mystique du Christ.

Ceux qui ont reçu la grâce du baptême ne sont pas sauvés en tant qu’individus isolés, mais comme membres du Corps Mystique, étant devenu membre du Peuple de Dieu. Il est donc important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement la véritable identité de l’Eglise, l’ekklésia, l’assemblée appelée ensemble par le Seigneur ressuscité qui offrit sa vie « pour réunir tous les enfants de Dieu dispersés ».

N’oublions pas, le dimanche doit aussi être un jour de repos joyeux dans la solidarité. Nous avons besoin d’un repos régulier du travail qui va au-delà des jeux videos ou de la télévision ou des promenades sans but dans des galeries marchandes. Les familles en particulier devraient s’efforcer de passer au moins un peu de cette journée en activités qui aiderons à les nourrir et les rafraîchir durant la semaine suivante, comme par exemple de passer du temps dans la nature. Saint Jean Paul nous exhorte :

De façon à ce que le repos ne dégénère pas en vide ou ennui, il doit offrir un enrichissement spirituel, une plus grande liberté, et des opportunités pour la contemplation et la communion fraternelle. Par conséquent, parmi les formes de culture et de divertissements que la société offre, le fidèle devrait choisir ceux qui sont les meilleures pour maintenir une vie en obéissance des préceptes de l’Evangile…. Le dimanche devrait aussi donner aux fidèles l’opportunité de se consacrer à des œuvres de miséricorde, de charité et d’apostolat.

Ceux d’entre vous qui sont des parents ont la responsabilité d’aider leurs enfants, ou même leurs petits-enfants, à voir l’importance du dimanche comme étant une opportunité de jouir d’une vie familiale. Garder saint le jour du Seigneur n’est pas seulement une obligation, mais aussi un besoin. Comme nous remercions le Seigneur de nous libérer de nos péchés, nous devons aussi nous rappeler que tout appartient à Dieu, y compris notre temps.

Saint Jean-Paul dans sa conclusion de Dies Domini résume de la façon suivante la signification du dimanche :


Comme la solennité hebdomadaire du dimanche continuera à modeler le temps du pèlerinage de l’Eglise, jusqu’à ce dimanche qui ne connaîtra pas de soir. par conséquent, chers frères évêques et prêtres, je vous recommande vivement de travailler sans cesse avec les fidèles pour assurer que la valeur de ce jour sacré est compris et vécu en plus en plus profondément. Ceci portera des fruits riches dans les communautés, et ne manquera pas d’avoir une influence positive sur la société civiles dans son ensemble.

Nous remercions notre Dieu de nous avoir donné la vie et un monde plein de merveilles pour y vivre, nous rachetant du péché et nous ouvrant les portes du salut. Et une manière de le remercier est de nous rappeler que tout appartient à Dieu, y compris notre temps.

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Le Père C. John McCloskey est un historien de l’Eglise et un chercheur non-résident à la « Faith and Reason Institute »

https://www.thecatholicthing.org/2016/08/07/keeping-the-lords-day/