Le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, victime d’une accusation lui reprochant d’avoir « couvert » un prêtre « pédophile » – comme on dit dans le jargon contemporain – auteur d’abus en réalité très antérieurs à la présence du cardinal dans ce diocèse et à la situation changée depuis lors. Et l’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, « brûlé » en effigie lors d’une fête folkorique pour avoir dénoncé vigoureusement la banalisation de l’avortement : ces derniers jours, en France, diverses officines, en particulier le groupuscule qui anime la revue de délation et de démolition de bas étage « Golias », se sont livrés à des attaques odieuses contre ces évêques connus pour leur courage et leur dévouement auprès de leurs ouailles.
Les méthodes quasi ubuesques employées pour offenser ces évêques sont indignes : dans le mauvais procès fait au cardinal Barbarin comme dans l’agressivité grossière infligée à l’image de Mgr Aillet, c’est peu dire que l’intention de nuire est évidente. En ce début de carême, cette volonté de déstabilisation rend, sans le savoir, un honneur insigne à ces deux serviteurs fidèles de l’Eglise : elle les rapproche de Jésus-Christ à l’heure du désert et de sa Passion pressentie. Et à l’heure où l’Eglise traverse des épreuves diverses, les vrais chrétiens doivent manifester leur solidarité spirituelle à leur égard.