D’une humeur torride - France Catholique
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D’une humeur torride

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François Fillon aurait-il dû se taire devant le déversement d’inepties que chaque jour ses ennemis se sont permis ? Devant les turpitudes officielles, face aux innombrables pratiques honteuses qu’Alain Finkielkraut, bienvenu soit ce témoin sagace, n’a pas hésité à dénoncer, il convient de ne céder pas même un tiers de pouce de terrain. J’ai aimé qu’un philosophe vertueux ait ainsi formulé un avis des plus exact.

L’« acharnement judiciaire » qui nous effare tous est tel qu’on ne peut que se dresser face à des juges incompétents, probablement obéissants aux pouvoirs dont ils dépendent, tout en leur posant cette question ultime : ont-ils ou non bénéficié d’un droit émanent de leurs « supérieurs » ? Reçu d’une façon ou d’une autre et en toute injustice la liberté de se comporter de cette façon inique ? Acquiesçant aux volontés de l’État, sans oser avouer de quelle bouche avait été donnée cette permission scandaleuse dont les auteurs ne furent et ne demeurent que de pauvres ‘’mecs’’ ?

Comment ne pas craindre ce qui est ici exprimé ? Je ne puis quant à moi ne pas comprendre une telle absence d’une rectitude que l’on est pourtant en droit d’attendre de nos institutions. Que nous soyons ainsi poussés à formuler de tels doutes, à nourrir de telles craintes est déjà impensable : que François Fillon ait été obligé d’élever la voix contre ce tribunal non encore réellement mis en place dépasse l’entendement du citoyen que je suis.

Car enfin une instruction qui s’opère dans le désordre – n’avons-nous pas appris de Maître Lévy que les magistrats instructeurs n’ont exploité le dossier remis entre leurs mains que très partiellement, c’est-à-dire en faisant des choix dont les raisons ne furent même pas dévoilées – est une instruction nulle pour ne pas user d’un adjectif plus sévère, soit « inqualifiable ».

Dès le début de l’affaire Fillon, les fichiers qui, selon les exigences de la loi, auraient dû rester secrets ont été au contraire soumis à des fuites incessantes dont on n’a jamais connu l’identité de ceux qui abusaient d’une permission perverse. L’incroyable n’a pas été assez souligné : aucune démarche n’a été ordonnée pour faire cesser les manœuvres coupables du Canard « déchaîné », ce qui indique à quel point le Pouvoir de monsieur François Hollande a été en permanence à la pointe du combat contre Fillon.

La presse, d’une façon fabuleuse, s’est permise d’user de ces documents en connaissance de cause, c’est-à-dire en se rendant coupable de la même faute, indiscrétion et abus manifeste que le complice que fut le « Canard enchaîné ».

De même ceux qui loyalement voulaient respecter la « présomption d’innocence » ont constaté, comme moi, qu’elle a été mise de côté, en somme violée par des gens qui ont ainsi empêché que la vérité soit clairement mise au jour, rien de plus que l’innocence de la « victime » et donc révélé l’indécence et même l’ignominie de la façon de procéder qui fut celle de ses ennemis.

Défendre François Fillon, depuis le début de « son affaire » est une exigence morale, car il a été bafoué, traité comme un voyou, couvert d’insultes et même dépouillé de son droit alors qu’il avait été reconnu par une majorité confortable de ses électeurs ; alors qu’il n’avait commis aucune faute contre la légalité… Et malgré cela, même encore le matin du vendredi 3 mars, « on » (mais qui fut ce fouineur ?) a obligé la police à fouiller dans son appartement parisien, la veille donc de ces deux grandes manifestations, la première aux Docks d’Argentières, puis sur la Place du Trocadéro.

En vérité, ses ennemis se sont montrés n’être que des zéros, des imbéciles, des incapables, des injustifiables, de pauvres types qui ne méritent qu’une sanction : qu’on ne les retrouve plus jamais sur les affiches des nouvelles élections, plus jamais à l’Assemblée nationale comme en la superbe et grande salle de cérémonie du Sénat qu’ils ont contribué à souiller par leurs vices et leur impudence.

Par bonheur, il y a eu quelque deux cent mille « applaudisseurs » dimanche 5 mars 2017 – jour à retenir comme une heureuse date historique – qui, de leurs voix comme de leurs mains, ont rendu au plus sombre de la nullité ceux qui avaient cru d’abord remporter la victoire.