Etre ou ne pas être indépendant des pesanteurs européennes, voilà la question… A moins que… La question soit plutôt : être ou ne pas être intégré au grand marché européen quand, so british, on est une île séparée du continent par le « Channel ». Ou bien faut-il dire « machin européen », plutôt que « marché européen », et là, on cesse d’être d’accord ?… Au pays de Shakespeare, on peut retourner les questions un certain nombre de fois sans perdre le flegme légendaire qui fait le charme de cette britannique et coriace population qui a su enquiquiner la doulce France pendant cent ans à la fin du Moyen-Age… Alors, Brexit or not Brexit ? Eh bien, quelle que soit la réponse que le peuple britannique apportera à cette question, gageons que, de toute façon, la Grande-Bretagne restera une île. Et ses habitants, des voisins sachant mener leur barque – à peu près – comme ils le souhaitent sur la Tamise.
Brexit or not, perfide or not, Albion sera à la fois dehors et dedans. Car, comme Winston Churchill l’expliquait un jour à Charles de Gaulle, elle regardera toujours vers le large. Et aujourd’hui, la distance – politique – menant de Londres à Washington est de toute évidence plus courte que celle qui sépare la capitale du flegme anglais de la « Jungle » de Calais et de la Place de la République à la mode de « Nuit Debout »…
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