« Affaire Fillon, quel auteur ? » - France Catholique
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« Affaire Fillon, quel auteur ? »

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Ce qui vient de se passer du côté de l’État sent le purin à plein né : une accusation – grotesque mais d’une malhonnêteté sordide – n’a d’autre explication que le désir de quelques oligarques de fantaisies d’exercer un pouvoir qui leur revient de droit, pensent-ils, non à François Fillon, ce « rural» !

C’est sans doute la raison de l’absence de toute prudence chez les accusateurs, persuadés de dire le vrai quoiqu’ils mentent. C’est évidemment un cauchemar pour François Fillon, mais ces quidams indénommés se contrefichent de savoir si celui qui a sorti ce boulet médiéval assassine son rival : il ne s’agit après tout que de faire tomber la tête droitière de celui que les sondages, oh horreur !, prédisent la victoire au doux mois de mai !

Prévision inqualifiable tant nos chers Gauchistes désirent que le pouvoir s’incruste une fois de plus dans leur escarcelle. Terrible alors serait leur défaite, vil détournement de la justice. Ah, cher lecteur, la Gauche a fait en cinq ans tant de bien à la France, organisé tant de miracles qu’il serait inconcevable qu’elle tombe aussi lamentablement de son haut : aussi injustement !

« J’ai appris par la presse, a répliqué l’accusé, l’ouverture d’une enquête préliminaire du Parquet national financier.

Cette décision particulièrement rapide permettra de faire taire cette campagne de calomnie et de mettre un terme à ces accusations dénuées de tout fondement.

Je souhaite, pour rétablir la vérité, être reçu au Parquet national financier dans les plus brefs délais.

Je ne peux que m’étonner que des faits aussi anciens et légaux fassent l’objet d’une telle campagne, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle.
Je me battrai pour que triomphe la vérité et pour défendre mon honneur. Ceux qui ont pensé m’atteindre doivent être certains de ma détermination. »

Il convient donc, cela va de soi, d’attendre que l’enquête préliminaire du Parquet national financier porte ses fruits de justice… Cependant, quelques remarques d’importance doivent être dites.

En effet, nul n’a précisé « qui » avait ainsi demandé au dit « Parquet national financier » de lui préciser quelles fautes (scandaleuses, n’est-ce pas ?) pourrait être jetées à la figure du ministre. Le gros des médias s’est empressé d’amplifier à mort ces hypothèses, sans qu’aient été ouvert le cahier des « preuves ». Sans même et surtout respecter la « présomption d’innocence »…
Il n’est pas inutile de citer ici ce en quoi consiste ladite « présomption ». Voici : « L’atteinte à la présomption d’innocence visée à l’article 9-1 consiste à présenter publiquement comme coupable, avant condamnation, une personne poursuivie pénalement. (Cassation Civile 1ère chambre 6/03/1996 – Bulletin civil n° 123 D 197 sommaire 73 – Observations DUPEUX)

» L’article 9-1 a pour but la protection de la présomption d’innocence et définit un principe supérieur à la liberté d’expression à laquelle il s’oppose et qu’il tend précisément à limiter. (T.G.I.Nanterre)

» Seule une condamnation pénale devenue irrévocable fait disparaître relativement aux faits sanctionnés, la présomption d’innocence assurée par des textes. Le fait de divulguer le nom d’une personne majeure mise en examen, n’est cependant interdit par aucun texte dès lors que son auteur n’assortit la relation des faits d’aucun commentaire de nature à révéler un préjugé de sa part quant à la culpabilité de la personne mise en cause. (TGI PARIS 7/07/1993 – JCP 94 N° 22 306 – Note BIGOT et DUPEUX) »
Édifiant !

Le « Parquet national financier » ne serait-il qu’une institution banale ? Non. Seul l’État est en mesure d’y fouiller (allègrement ?). L’État, donc, mais pas n’importe quel fonctionnaire, pas même n’importe quel ministre… Il y a donc eu interrogation efficace de la part de « quelqu’un », resté innommé. Mais qui a lancé ce caillou ? Le journaliste de Libération ? Il restera sur le « ne pas trahir ma source ». La réponse restera donc longtemps interdite, même si l’on peut sans en douter préciser que ce méfait a été fatalement et discrètement introduit en une oreille gauchiste. Mon hypothèse s’oriente logiquement vers celui qui cessera au mois de mai d’être le président des Français (quoiqu’en vérité il ne le fut jamais).

Pour quel motif ? Toujours l’éternel choix du « moins pire », ici Monsieur Macron. Qui a servi d’enclume au marteau hollandiste.