À propos de « la vie après la mort » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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À propos de « la vie après la mort »

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Survie physique ou entrée consciente dans l’immortalité ?

Des phénomènes encore inexplorés signifient-ils seulement, après l’arrêt définitif des fonctions, le prolongement cérébral, conscient mais fugace, qui s’extérioriserait du corps, comme une flamme de la bûche ? La flamme n’est qu’un instant.

Ceux qui, « revenus », se souviennent d’une grande euphorie, peuvent y avoir découvert une antichambre du paradis, vécu une première rencontre avec le Dieu-Lumière-Amour.

Ceux qui, bien plus rares, ont senti l’angoisse, ont pu y pressentir la terreur, le froid, l’enfer. Tous ceux qui racontent ces étranges moments ne les ont pas éprouvés jusqu’au bout, puisqu’après tout, ils sont encore là, parmi nous.

Pour les matérialistes, athées ou non, il ne s’agit que d’une ultime fugacité. Mais pourquoi opposer l’hypothèse spirituelle et celle purement physique ? On peut vivre à la fois la dernière manifestation du corps dont s’extraient la conscience et l’accès de cette dernière à l’immortalité.

La résurrection glorieuse des corps demeure un total mystère que rien ne peut anticiper. Le détachement de l’esprit d’avec le corps, de nature intermédiaire, serait comme un passage de la matière au souffle, comme une libération exprimant l’émersion de l’âme de sa condition terrestre à la vie immortelle.
La réalité de notre passage terrestre, c’est l’irruption du temps dans l’Éternité. Si tout était éternel, nos consciences personnelles le seraient aussi ; elles existeraient depuis « toujours » et nous n’en saurions rien !

L’univers a commencé, affirme aujourd’hui la science. Donc je n’étais rien avant d’Être conçu. Pourrai-je exister après ma vie terrestre et n’avoir pas été avant ? Contradiction philosophique, métaphysique apparente ou réelle ? La science n’atteint jamais son oméga. Elle progresse toujours en déchirant à mesure ses brouillons. En notre siècle, elle pense avoir découvert le moment initial de l’univers ; elle ne l’a pas prouvé. Elle ne dit rien du moment final. S’il existe. Que pourrait-elle en dire ?

Seul, Dieu est éternel. L’énigme du temps et celle de l’univers sont liées. Avant le temps, c’était l’éternité dirait l’enfant.

Cessons d’interroger un passé qui plonge dans les ténèbres. Le futur importe plus ; celui d’après la mort. Temporellement, nous entrons dans l’éternel en passant par l’immortalité ; l’âme seule d’abord ; le corps plus tard puisque ce dernier commence par se désagréger. Dans l’éternité, il pourrait y avoir fusion dans la concomitance ; ou retour à l’immuable fixité. La réponse au pourquoi de cette brève plongée temporelle n’est sans doute pas de l’ordre de la connaissance.

Il faut qu’à l’abord du mystère, la pensée s arrête dans l’impuissance des mots. Ce vers quoi la science balbutie, la Foi l’affirme. la première chemine sur un plan qui n’est pas celui de la seconde, mais débouche en elle.

Car ce court passage de notre traversée, c’est une épreuve

. avec ses joies, ses souffrances

. ses illuminations par la beauté, celle de la création continuée dans les œuvres humaines, arts et musique, découvertes et civilisations…

. ses longues torpeurs, ses drames abominables

. ses amours trop brèves, et toujours déchirées

. ses médiocrités, ses éblouissements, ses arrachements

. ses succès illusoires, ses échecs

. ses beaux jours, ses longs déserts

. ses réels mais vains soucis.

Les anges, pour le meilleur ou pour le pire, n’éprouvent pas cette vie qui dure si peu. Pourquoi nous ici et maintenant ? Pourquoi eux toujours et partout ? Notre transit par une vie de quelques années , Dieu l’a authentifié par la création, autorisé dans la chute, sauvé par l’incarnation, la rédemption, la résurrection de Jésus. Il faut croire que l’homme acquiert autre chose que les anges dans cette courte épreuve terrestre. Est-ce la souffrance ? Les anges l’ignorent-ils ? l’amour de Dieu ? Ils n’en sont pas séparés. L’accès à Lui par l’usinage douloureux de nos personnes imparfaites ? Sans doute … La Miséricorde sauve de la misère.

Ma pensée se développe à l’intérieur de ma Foi. Il n’y a pas d’alternative : nous entrons bien dans l’éternité par l’immortalité.

Et gardons-nous surtout de la tentation du désespoir ; de la maladie d’une prédestination janséniste ; du vertige d’un enfer terrible, définitif, absolu ; de l’obsession du péché ; de la peur d’une vie finissant mal ; de la punition d’un Dieu vengeur, suspendue sur nos têtes ; du mal dominant ; d’un bien victime toujours.

C’est précisément ce vers quoi « l’autre » voudrait nous précipiter.

Éloignons de nos pensées et de notre cœur ces suprêmes offenses à notre Dieu de miséricorde.

Recommençons tous les jours la prière du Saint d’Assise : « Je viens te demander la paix, la sagesse, la force ».

Aimons ! Aimons ! Aimons !

Vivons dans la Foi, dans la Joie, dans l’Espérance et la certitude de l
ineffable accueil par Notre Père qui est aux Cieux

Et du bonheur en Lui pour toujours.

Noël 2016